1. Presente los proyectos de integración
regional en América Latina, el papel de Mercosur, y las perspectivas de futuro
de la integración regional en América Latina, apoyándose en todos los
documentos siguientes y en sus conocimientos personales (deber manuscrito, en 900 palabras). Entregar el trabajo manuscrito
el 12 de marzo de 2025.
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L'Amérique
du Sud sur les traces de l'UE, par Paulo A. Paranagua
Le Monde | 12.06.2008 |Par Paulo
A. Paranagua (Service International)
L'Union européenne (UE) reste la référence, si ce n'est le miroir,
des initiatives latino-américaines en matière d'intégration régionale. La
dernière en date, l'Union des nations sud-américaines (Unasur), née à Brasilia
le 23 mai, n'échappe pas à la règle. Le traité signé par les douze pays
d'Amérique du Sud ne laisse aucun doute à ce sujet. Le préambule du texte attribue
à la nouvelle organisation, dotée de la personnalité juridique internationale,
le but de "construire une identité et une citoyenneté
sud-américaines" et de "développer un espace
régional intégré sur les plans politique, économique, social, culturel, environnemental,
énergétique et des infrastructures".
Il s'agit de contribuer ainsi à l'émergence d'un "monde multipolaire", "libre d'armes
nucléaires et de destruction massive", et de "régler les
problèmes qui affectent la région, tels que la pauvreté, l'exclusion et les inégalités
sociales". L'Unasur
entend assimiler les acquis du Mercosur - l'union douanière
sud-américaine fondée par l'Argentine, le Brésil, le Paraguay et l'Uruguay - et de la Communauté andine
des nations (CAN), qui regroupe la Bolivie, la Colombie, l'Equateur et le Pérou. La nouvelle organisation a
l'ambition "d'aller au-delà de la convergence du Mercosur
et de la CAN" et, à
terme, de les absorber.
Le Mercosur avait déjà dépassé son ambition initiale : la promotion des
échanges, un objectif atteint en dépit des dérogations et entorses au
libre-échange encore persistantes. Comme l'UE, ses pays membres ont harmonisé
leurs passeports, qui portent désormais le nom du Mercosur au-dessus de celui
de la nation émettrice.
A l'image des fonds structurels de l'UE, le Mercosur s'est doté d'un fonds
pour compenser les "asymétries" entre
les économies, c'est-à-dire les immenses inégalités entre le Brésil et ses
partenaires, notamment l'Uruguay et le Paraguay. Ce souci est repris par
l'Unasur. Selon le traité, l'Union vise un développement équitable, "surmontant
les asymétries par la complémentarité des économies des pays d'Amérique du
Sud".
Moins proches que le Mercosur, les pays andins ont mis sur pied une institution
de crédit performante, la Corporation andine de développement (CAF), qui
regroupe d'autres pays de la région. Le Mercosur et la CAN sont en pourparlers
avec l'UE en vue d'un accord d'association.
Alors que l'intégration européenne a commencé par le charbon et l'acier,
l'Unasur cherche à s'appuyer sur l'intégration énergétique. L'Initiative pour
l'intégration de l'infrastructure régionale sud-américaine (Iirsa) a identifié
plus de 500 projets dans le domaine des transports, de l'énergie et des
communications, d'une valeur de 68 milliards de dollars, susceptibles de rapprocher les pays. La Banque du Sud, lancée fin 2007,
vient compléter le dispositif financier existant dans la région.
Loin de limiter ses compétences, l'Unasur devrait aborder les migrations, la recherche et la diversité
culturelle, la répression des trafics de drogue, d'armes ou d'êtres humains, le
terrorisme et le crime organisé.
Les décisions seront prises par consensus, par le conseil des chefs d'Etat,
réuni au minimum une fois par an, ou le conseil des ministres des relations
extérieures, réuni au moins tous les six mois. Outre une présidence tournante
d'un an, l'Unasur a décidé de se doter d'un secrétariat général, basé à Quito
(Equateur), et à terme d'un Parlement, qui siégera à Cochabamba (Bolivie).
Le mérite, mais aussi les limites d'Unasur, revient à la diplomatie
brésilienne, la seule en Amérique latine, avec la diplomatie mexicaine, à témoigner de continuité, de professionnalisme et de
vigueur. L'instabilité de l'Argentine d'après-guerre a lourdement handicapé
sa diplomatie. La désinvolture du président Nestor Kirchner, puis
de son épouse Cristina Kirchner, a rendu inaudible l'Argentine sur la scène
internationale. Le Venezuela a longtemps assuré la permanence de la
démocratie dans la région, alors que sévissaient les dictatures en Amérique du
Sud et les conflits armés en Amérique centrale, mais le
président Hugo Chavez a cassé l'outil diplomatique avec ses
provocations dominicales à la télévision et l'allégeance imposée à ses
fonctionnaires.
MINÉE PAR DES CONFLITS
La démarche de Brasilia serait plus méritoire si son ministère des relations
extérieures n'avait pas plaqué son propre organigramme sur l'intégration
régionale, en séparant l'Amérique du Sud de l'Amérique centrale, du Mexique et
des Caraïbes.
D'abord parce que le Brésil et
le Mexique, acteurs globaux, gagnent à être ensemble et non en concurrence. Ensuite parce
que l'Amérique centrale est en avance sur le Mercosur et la CAN en termes
d'intégration des infrastructures et de convergence. Enfin parce que la Mission
des Nations unies pour la stabilisation en Haïti (Minustah) reste le meilleur
exemple ce que peuvent faire ensemble les pays latino-américains.
La négociation du traité d'Unasur a été laborieuse. Aurait-elle été plus
compliquée si elle avait inclus le Mexique et l'Amérique centrale ? On peut
en douter, car les négociations de l'UE avec les Mexicains et
avec les Centre-Américains n'ont pas connu les problèmes qui bloquent les discussions avec le Mercosur ou la CAN.
Les difficultés d'Unasur ont pour origine les tendances centrifuges en Amérique du
Sud. La signature du traité était prévue à Carthagène (Colombie), fin mars,
mais les tensions entre Bogota, Caracas et Quito ont imposé l'ajournement et le
changement de cadre. Le secrétaire général désigné, l'ancien président
équatorien Rodrigo Borja, a renoncé avant même d'avoir pris ses fonctions.
L'Unasur est minée par des conflits, comme celui qui divise les pays andins, ou
celui qui oppose l'Argentine à l'Uruguay, à cause de la construction d'une
usine de cellulose sur le fleuve frontalier. A Brasilia, avant le sommet, le
président Luiz Inacio Lula da Silva a dû réunir ses homologues du Venezuela, de l'Equateur et de
la Bolivie, pour les prier de mettre une sourdine à leurs critiques. L'intégration
régionale n'est pas une affaire d'idéologie mais d'avancées en termes
d'infrastructures, de croissance, de coopération et de bien-être pour le plus grand nombre.
L'UE s'est construite sur la base d'un accord entre gauche et droite
européennes. Le consensus suppose des concessions. L'intégration
latino-américaine ne se fera pas si les négociateurs continuent à camper sur un souverainisme sourcilleux.
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TRIBUNA: ECONOMÍA GLOBAL
La hora de América Latina
ALICIA BÁRCENA, EL PAIS, 25 de julio de 2010
Una de las características principales de la crisis
económica global, y que ha sido esencial para la forma en que se ha manifestado
en América Latina y el Caribe, es que el epicentro de la crisis estuvo en el
mundo desarrollado y, asimismo, en el aparato financiero.
En América Latina y el Caribe, la banca no colapsó,
los créditos hipotecarios siguieron su curso normal, los activos tóxicos no
constituyeron un aporte al vocabulario doméstico, las compañías de seguros han
respirado con tranquilidad. Los Gobiernos no tuvieron que salir presos del
pánico a salvar a los bancos privados y los niveles de déficit fiscal se han
mantenido en umbrales de gran responsabilidad. A diferencia de crisis
anteriores, esta vez los países de la región no han sido parte del problema,
sino parte de la solución, y han dado muestras contundentes de responsabilidad
fiscal, de sobriedad financiera, de preocupación por las personas.
La crisis se hizo presente en la región
particularmente durante 2009. Principalmente, se manifestó en cuatro dimensiones
muy relevantes: a) una brusca caída del comercio, que en volumen cayó un 13,5%;
b) una acentuada caída en la inversión extranjera directa, que decreció un 42%,
tras alcanzar un récord en 2008; c) una significativa caída en el volumen de
las remesas, de alrededor del 10%, y d) una fuerte caída de los precios de los
productos básicos (25%). La economía se resintió de todo ello y en 2009 cayó el
1,9%. Además aumentó el desempleo y la economía sumergida, y la pobreza, que
había bajado 11 puntos entre 2002 y 2008, habrá vuelto en 2009 a subir en un
punto porcentual.
Pero no todos los países de la región han sufrido
la crisis de la misma manera, y, por tanto, las vías y los ritmos de
recuperación son también distintos. Los países principalmente de América del
Sur basan sus economías en la exportación de productos básicos (petróleo, soja,
cobre, minerales) que, tras sufrir una caída en sus precios internacionales,
rápidamente se han recuperado. El dinamismo de China y de otros países
asiáticos ha significado una recuperación de la demanda y de los precios
internacionales de estos productos en general.
Por otra parte, en la mayoría de las economías de
América Central y México, un pilar muy importante es la exportación de bienes a
EE UU y, junto con el Caribe, reciben montos significativos por concepto de
remesas de sus migrantes. Para estos países, los efectos negativos han sido
mayores y los ritmos de recuperación se prevén también más lentos.
En Europa, no obstante, las medidas de contención
del riesgo de pérdidas, recuperación de la confianza en los mercados mediante
garantías y la limpieza de las carteras a través de la compra de activos
comprometidos por parte de entidades estatales o semiestatales trasladaron el
riesgo privado hacia un mayor riesgo de la deuda pública. Por ello, en varios
países se observó un deterioro de las finanzas públicas.
Adicionalmente, en otros países el déficit
proyectado exhibía más bien una dinámica propia, por lo que desde antes de la
eclosión de la crisis las proyecciones sobre sus resultados fiscales apuntaban
a una agudización del problema. Aún más, las dudas sobre la sostenibilidad del
cuadro macroeconómico se agudizaban en aquellos casos en que el déficit fiscal
fue acompañado de un déficit en las cuentas externas. Así, en el primer
trimestre de 2010 surgen interrogantes en los mercados financieros
internacionales sobre la capacidad de cumplimiento del servicio de la deuda
pública de algunos países europeos y rebrotan sentimientos de incertidumbre
respecto a una pronta recuperación de la economía internacional.
El Estudio Económico de América Latina y el Caribe
presentado por CEPAL el 21 de este mes muestra una vigorosa recuperación de las
economías de la región en lo que va de 2010. En términos regionales, y en lo
que se refiere a los componentes del gasto, la formación bruta de capital, el
consumo privado y las exportaciones de bienes y servicios son los componentes
más dinámicos. El elevado dinamismo evidenciado por la demanda interna, tanto
de consumo como de inversión, en el cual influye la reanudación de proyectos
que fueron suspendidos durante la crisis, así como la recuperación de la
producción agrícola en varios países de América del Sur, han impulsado la
economía regional hasta un crecimiento del 5,2% en 2010.
Este estudio también muestra que el comercio tuvo
una recuperación paulatina desde mediados de 2009, cuando empezó a registrar
crecimientos mensuales positivos, tendencia que se refuerza en lo que va de
2010. Asimismo, los precios de los productos básicos muestran un aumento, lo
que implica que se proyecte para este año un aumento del 7,1%, en promedio para
la región, de los términos de intercambio. Para América Central y el Caribe, se
estima un aumento del turismo del 7,5% y el 3,8% respectivamente, así como un fuerte
repunte de las remesas. A pesar de la turbulencia causada por la crisis
europea, la región sigue experimentando condiciones de financiamiento externo
favorables y mostrando mejoras en sus indicadores de riesgo.
En suma, la región da muestras de una recuperación
económica muy vigorosa, con un sistema financiero sano y con las cuentas
fiscales en orden.
Alicia Bárcena es secretaria ejecutiva de la Comisión Económica para
América Latina y el Caribe de las Naciones Unidas (CEPAL).
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América Latina va a dos marchas
Los bloques económicos del Mercosur y la Alianza del Pacífico pugnan por la
supremacía
F. GUALDONI, A. REBOSSIO, El Pais, 13 de junio de 2014
El
decenio dorado de los altos precios de las materias primas y la entrada de
dinero a espuertas en América Latina toca a su fin y con ello se está
profundizando la brecha entre los países de la costa del Pacífico, más
dinámicos y abiertos, y los del Atlántico, más proteccionistas y burocráticos.
Si durante los primeros años del nuevo milenio —el periodo más influyente del
chavismo—, la región estuvo dividida en términos políticos entre Gobiernos
conservadores y de izquierdas, ahora la ruptura es predominantemente comercial
en dos grandes bloques: la Alianza del Pacífico (Chile, Perú, Colombia y
México) y el Mercosur (Argentina, Brasil, Paraguay, Uruguay y Venezuela).
Los más recientes informes sobre
perspectivas económicas mundiales, empezando por el del Fondo Monetario
Internacional (FMI) o el del Instituto para las Finanzas Internacionales (IIF)
de Washington, dan cuenta de que el futuro a corto y medio plazo de la Alianza
del Pacífico es más prometedor que el del Mercosur. El primer bloque crecerá
este año entre un 3% y 4%; mientras que Brasil, Argentina y Venezuela, las
economías que representan el 98% del producto interior bruto (PIB) del segundo
bloque, crecerán apenas entre un 0,6% y 1%. Uruguay y Paraguay tienen mejores
previsiones de crecimiento que sus socios, pero sus economías son muy pequeñas.
[Para la infografía consultar el folleto L3S6, pp. 48
a 51]
“A corto y medio plazo,
creo que la ventaja de la Alianza del Pacífico sobre el Mercosur tenderá a
ampliarse”, opina Ramón Aracena, economista jefe del Instituto de Finanzas
Internacionales (IIF) de Washington. “La Alianza está demostrando ser más
resistente a las crisis, refleja un compromiso firme con el modelo de libre
mercado que ha adoptado y, sobre todo, goza de un intangible que es la
credibilidad. El Mercosur puede cambiar dentro de un tiempo y abrirse más a los
mercados internacionales, pero va bastante rezagado... La Alianza nace de intereses pragmáticos, de abajo arriba
impulsada por la comunidad empresarial de los países miembros, no de arriba
abajo como un proyecto político. Y este origen es clave en su desarrollo y su
futuro como bloque comercial”, añade el economista chileno.
La Alianza del Pacífico crece más deprisa, pero el Mercosur tiene un
mayor gasto social
Muchas cosas separan a uno y otro bloque. La
Alianza del Pacífico, creada en 2011, ha apostado por la economía de mercado y
por los acuerdos de libre comercio con EE UU, Europa y Asia. Cuenta además con
una mayor confianza de los inversores internacionales y los organismos de
crédito, y los dirigentes que los gobiernan tienen una tendencia menor a caer
en la demagogia.
En cambio, las tres grandes
economías del Mercosur —fundado en 1991—, son más intervencionistas y son
percibidas como menos amigables con el libre comercio y la inversión
extranjera. Los Gobiernos populistas de Argentina y Venezuela, además, tienen
problemas para controlar la inflación y para conseguir financiación externa. En
cuanto al gasto social, los países del Mercosur superan a los de la Alianza del
Pacífico. Pero aunque las ingentes ayudas públicas han permitido a mucha gente
salir de la pobreza extrema, los desembolsos no han supuesto una verdadera
revolución en el desequilibrio de la renta y la desigualdad de oportunidades,
flagelos a los que ningún país de la región escapa.
Brasil, la mayor economía
latinoamericana, ha sufrido dos revisiones a la baja de su solvencia financiera por parte de las agencias Moody’s y Standard and Poor’s en
lo que va de año. A pesar de que el país probablemente registre el mayor
crecimiento del bloque Atlántico este año (entre el 1,8% y 1,5%, según se mire
al FMI o al Banco Mundial), éste seguirá siendo más bajo que el de México
(entre el 2,3% y 3%), el menos abultado de los países del bloque del Pacífico.
La oleada de protestas con epicentro en São Paulo de hace un año y las que sacuden al país con motivo del Mundial de fútbol han sembrado inquietud entre los inversores internacionales
sobre el futuro brasileño, a pesar de que el país sigue siendo el principal
receptor de inversión extranjera directa de toda la región.
La inflación en el país se ha elevado más de lo previsto, sobre todo por problemas en la cadena de suministro derivados del déficit
energético, lo que ha mermado el poder adquisitivo de la clase media que creció
durante los años de fuerte expansión (2005-2010). El país ocupa el puesto 116
del total de 189 países del informe Doing Business 2014 del Banco Mundial. Se tarda 107,5 días en abrir un negocio frente a
la media de 36,1 del resto de la región. Una vez abiertas, las firmas tienen
que invertir 2.600 horas anuales en asuntos fiscales frente a las 369 horas de
media en la zona.
El modelo de fomento de la demanda interna a través del gasto social y la
inversión muestra signos de agotarse
En la prensa generalista
y en las publicaciones especializadas de Brasil crecen las voces de empresarios
que piden una mayor apertura de la economía para dar un impulso a una actividad
que viene decayendo desde hace tres años y que se arriesga a un estancamiento
prolongado. La élite económica teme que el país pierda mucha competitividad
exterior si la Alianza del Pacífico avanza en sus planes de libre asociación
con 12 países asiáticos (entre ellos Japón y Corea del Sur, pero no China e
India).
El temor a perder cuota como gran
exportador también ha elevado en Brasil el tono del debate sobre el corsé que
suponen las reglas del Mercosur para que uno de sus miembros pueda negociar
pactos comerciales con cierta manga ancha. Esto lo vivió de cerca Uruguay
cuando quiso acercarse más a EE UU; y los propios brasileños y argentinos, en
sus intentos de cerrar un acuerdo con la UE. Las constantes disputas
comerciales entre Brasilia y Buenos Aires han desgastado el Mercosur tras 25
años en los que el proceso de integración ha avanzado poco. “La Alianza dice:
tengamos libre comercio entre nosotros y con el mundo. El Mercosur: tengamos
libre comercio entre nosotros e impongamos tarifas al resto”, explica Aracena.
“Creo que si a la Alianza le va muy bien, aumentarán las presiones en el seno
del bloque del Sur para cambiar el modelo”, añade.
Brasil, que no depende tanto de las
materias primas (35,4% de sus envíos al exterior son de manufacturas), enfrenta
“muchos cuellos de botella” en infraestructura y “no ha definido si los
resolverá con inversión pública, que no alcanza, o privada, que tiene sus
condiciones”, observa Jürgen Weller, economista de la Comisión Económica para
América Latina y el Caribe (CEPAL). “El modelo que llevó a crecer más en la
década pasada se debilita. El empleo no aumenta, los salarios ya no tanto, con
lo que la demanda interna se debilita. Esa demanda interna de los últimos años
hizo crecer las importaciones y, al igual que en muchos países, esto trajo
déficit en la cuenta corriente. Hubo depreciación del real, la inflación no es
tan alta, pero el banco central subió los tipos de interés al 11%, lo que
también rebaja la actividad, el crédito se contrae”, dice Weller.
Argentina y Venezuela tienen problemas con la inflación; es más grave en
el país caribeño
Argentina y Venezuela tienen serios problemas tanto
para controlar la inflación como para conseguir financiación tras años de dar
la espalda al mercado y maquillar o intentar ocultar las cifras
macroeconómicas. La difícil vida entre el desabastecimiento y el nivel de
precios más alto del mundo (59,3%) ha disparado una protesta social en
Venezuela que se ha cobrado la vida de más de 40 personas en lo que va de año.
Argentina ha tenido que blanquear sus estadísticas y reconciliarse con los
acreedores externos para reinsertarse en el sistema financiero internacional y
obtener dinero en el exterior. La jugada le ha servido para aliviar un poco el
llamado riesgo-país, que es el más alto de la región tras Venezuela, pero llega
un poco tarde para revertir de pleno la delicada situación del país a poco más
de un año de las elecciones. Tanto el FMI como el Banco Mundial prevén el
estancamiento tanto de la economía venezolana como de la argentina para este
año.
“Muchos analistas suelen tratarlos
juntos, pero el caso argentino no es tan negativo. En ambos ha habido mala
gestión económica, pero en Argentina nunca hubo el grado de distorsión de
Venezuela, donde no se entiende que con un barril de petróleo a 100 dólares
haya crisis cambiaria”, opina el economista colombiano José Antonio Ocampo,
profesor de la Universidad de Columbia y coautor junto con el Nobel Joseph
Stiglitz del libro Tiempo de una mano visible: lecciones de la crisis financiera mundial
de 2008. Este experto coincide con el informe del Banco Mundial en
que Argentina ha adoptado este año medidas para revertir su situación, como la
devaluación del peso, la normalización de las estadísticas públicas, el acuerdo
para el pago de la deuda con el Club de París (grupo de 19 países acreedores),
y la indemnización a Repsol por la expropiación de YPF. “Pero debe hacer más
ajustes”, señala Ocampo.
“Son medidas de estabilización, pero
no de estímulo”, advierte Weller sobre Argentina, un país donde las manufacturas
suponen el 32,6% de las exportaciones y donde precisamente las fábricas de
coches y sus componentes son las que están suspendiendo o directamente
despidiendo trabajadores. Venezuela, donde las exportaciones no petroleras son
apenas el 4,7% del total, está más lejos que Argentina de resolver su escasez
de divisas. El país caribeño enfrenta un alto déficit de energía eléctrica que
afecta al sector productivo y problemas para tornar eficientes las numerosas
empresas nacionalizadas por el chavismo.
En el bloque de la Alianza del
Pacífico a todos les va mejor que a los del Atlántico, pero entre sus asociados
hay también bastantes diferencias. En el informe del Banco Mundial aparecido el
miércoles, Colombia es la única de las grandes economías que va a crecer más en
2014 que el año pasado. País exportador de petróleo y minerales (solo el 22,8%
de sus ventas externas son manufacturas), “Colombia se ha visto impulsada por
un ambicioso programa de inversión pública en infraestructuras y vivienda, y
por el auge de un nuevo sector de materias primas, el del carbón”, explica
Weller.
A
la hora de juzgar a los dos bloques por sus progresos sociales, los resultados
son diferentes de los datos macroeconómicos
Hace unas semanas, el embajador
colombiano en Madrid, Fernando Carrillo, aventuró ante los empresarios canarios
que un acuerdo de paz entre el Gobierno y las guerrillas de las FARC y del ELN
podrá añadir hasta dos puntos porcentuales al PIB si los recursos de la guerra
se destinan a servicios públicos que apuntalen el desarrollo, según la agencia
Efe.
El segundo grupo dentro de la
Alianza es el de los países que moderan su crecimiento por la caída de la
demanda de productos mineros: Perú y Chile. El primero de estos países va a
soportar mejor la desaceleración de la demanda porque el precio de los
hidrocarburos y de los metales preciosos se mantiene fuerte. “Además, Perú”,
dice Weller, “crece un poco más porque viene de fortalecer el mercado interno con
el surgimiento de una nueva clase media. En Chile eso había ocurrido ya en los
noventa”. La presidenta chilena Michelle Bachelet, que regresó al poder en
marzo pasado, impulsa una reforma para mejorar las oportunidades educativas y
otra para diversificar una economía en la que las exportaciones industriales
suponen solamente el 13,5% del total. En Perú son el 14,7%.
México se expande más que el año
pasado, pero a un paso más lento de lo esperado tras las reformas que el
presidente Enrique Peña Nieto emprendió en 2013, como la que abrirá el negocio petrolero al capital privado y extranjero. “El Gobierno identificó los cuellos de botella que
habían provocado un crecimiento débil en años anteriores, hizo las reformas,
pero quizás se generaron expectativas exageradas de un efecto inmediato.
Además, en México, en contraste con Sudamérica, se fomentó la competitividad
con un control de los costes laborales que hizo bajar el salario mínimo en los
noventa y mantenerlo congelado en 2000. En cambio, en Sudamérica se fomentó la
demanda con subidas del salario mínimo, y esto dio dinamismo en el mercado
interno, que ahora está llegando a su fin porque se financiaba gracias a la
demanda externa [de productos básicos]”, dice el experto de CEPAL.
A la hora de juzgar a los dos
bloques por sus progresos sociales, los resultados son diferentes de los datos
que trazan el comportamiento macroeconómico. Entre 2005 y 2013, la pobreza bajó
en Brasil a la mitad, del 36% al 18%; en Argentina, un tercio, del 30% al 20%,
según la cifra del año pasado que esta semana recalcularon los técnicos del
Instituto Nacional de Estadística, negándose a practicar cualquier manipulación
de las cifras. Mientras, en Venezuela, se redujo del 37% al 27%. Sin embargo,
tanto en Buenos Aires como en Caracas se teme que el flagelo de la pobreza
vuelva a dispararse este año de la mano de la alta inflación.
Mientras tanto, en la Alianza del
Pacífico, Colombia logró disminuirla del 45% al 32% y Perú, a la mitad, del 52%
al 25%; pero México sufrió un retroceso, del 31% al 37%, y Chile, que partía de
una mejor situación, la redujo del 13% al 11%, según el último informe social
de CEPAL.
La desigualdad de ingresos entre el
20% más rico de la población y el 20% más pobre entre 2002 y 2012 bajó más de
10 puntos en Brasil, entre cinco y diez en Argentina, Venezuela y Perú, y menos
de cinco en Colombia, Chile y México. La región más injusta del mundo en lo que
se refiere a redistribución de la renta logró progresos en esta materia, en
contraposición con el resto del planeta, pero esas mejoras están estancándose,
según un informe de George Grey Molina, economista jefe para Latinoamérica del
Programa de Naciones Unidas para el Desarrollo (PNUD).
Infografía: Alianza del Pacífico y Mercosur [Para la infografía consultar el folleto L3S6, pp. 48 a 51]
Fuente: FMI, Banco
Mundial, BID, IIF y BBVA, CARMEN AYUSO
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América Latina y el Caribe retomará tenue crecimiento en 2017 en medio de
incertidumbres sobre la economía mundial
Tras dos años seguidos de caídas, la región crecerá 1,3% el próximo año en
un complejo escenario internacional, según nuevas proyecciones de la CEPAL.
14 de diciembre de 2016 |COMUNICADO
DE PRENSA
Tras dos años seguidos de contracción, América
Latina y el Caribe tendrá en 2017 un modesto crecimiento de 1,3%, según nuevas
proyecciones entregadas hoy por la CEPAL.
El organismo regional de las Naciones Unidas dio a conocer su informe
anual Balance Preliminar de las Economías de América
Latina y el Caribe 2016, en el cual llama a dinamizar el
impulso de inversión público-privado para retomar el crecimiento de corto y
largo plazo y hacer frente a los riesgos y crecientes incertidumbres del
escenario internacional.
“Estamos en un punto de inflexión. América Latina y
el Caribe volverá a crecer pero de manera moderada y sin motores claros que la
impulsen. Su recuperación será frágil mientras se mantengan las incertidumbres
del contexto económico, en particular las tendencias proteccionistas
recientemente observadas. Por ello retomar la senda del crecimiento regional
requiere mucha cautela y revertir la dinámica del proceso de inversión, lo que
demanda una importante movilización de recursos financieros”, declaró Alicia
Bárcena, Secretaria Ejecutiva de la Comisión Económica para América Latina y el
Caribe (CEPAL), en Santiago, Chile, durante la conferencia de prensa en la que
se presentó el documento.
Según el informe, la región finalizará 2016 con una
contracción promedio de 1,1%. América del Sur será la subregión más afectada, con
una caída de -2,4%, mientras que el Caribe se contraerá 1,7% y Centroamérica
tendrá un crecimiento positivo de 3,6%.
Agrega que la tasa de desempleo urbano muestra una
tendencia alcista y podría terminar 2016 en 9% -muy superior al 7,4% registrado
en 2015- debido a la disminución de la tasa de ocupación y al aumento en la
tasa de participación laboral. La inflación, en tanto, muestra niveles
diferentes entre las subregiones. En América del Sur pasó de 9,2% en septiembre
de 2015 a 10,9% en igual mes de 2016, mientras que las economías de
Centroamérica y México (como grupo) pasaron de registrar una inflación
(acumulada a 12 meses) de 2,5% en septiembre de 2015 a 3,4% en septiembre de
2016.
En relación a las proyecciones de crecimiento para
2017, una mejora en los precios de las materias primas beneficiaría los
términos de intercambio de América del Sur, subregión que repuntaría con un
alza en su PIB de 0,9%, mientras que el Caribe crecería 1,3%, principalmente
por la actividad turística. Centroamérica, en tanto, se expandiría 3,7%.
La mayor demanda externa beneficiaría en general a
la región en 2017, sumado a una recuperación del comercio intrarregional debido
al mejor desempeño de las economías del sur. Sin embargo, las incertidumbres
del contexto internacional tendrán efectos diferenciados en los distintos
países y subregiones de América Latina y el Caribe y contribuirán a acentuar
las diferencias subregionales en función de la orientación productiva y
comercial de las economías, señala el informe.
Por otro lado, si bien se prevé la continuidad de
la política monetaria expansiva por parte del Banco Central Europeo y del Banco
Central de Japón hasta fines de 2017, la normalización de las tasas de interés
en Estados Unidos puede conllevar un reacomodo de los precios de los activos
financieros, volatilidad financiera y aumentos en los costos de financiamiento
para la región.
Ante esta coyuntura, la CEPAL recomienda a los
países seguir fomentando la inversión mediante políticas económicas
contracíclicas, con aumentos de productividad además de medidas fiscales
activas y ajustes inteligentes. El organismo llama también a reducir la evasión
y elusión –que llega al 6,7% del PIB regional-, cautelar el gasto público,
revisar la estructura de subsidios (especialmente a los combustibles) e
incentivos y reorientar hacia la promoción de inversiones y gasto social
esencial. “El desafío del salto ambiental que propone la CEPAL da el marco
estratégico para las oportunidades de inversión e innovación”, recalca el
documento.
(Fuente :
http://www.cepal.org/es/comunicados/america-latina-caribe-retomara...)
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Las cinco principales economías de América Latina estarán gobernadas por
primera vez por la izquierda
El triunfo de Lula se suma al de Petro en Colombia; López Obrador en
México; Fernández en Argentina y Boric en Chile, algo que nunca antes había
coincidido
SANTIAGO TORRADO, El País, 31 de
octubre de 2022
Con el triunfo este domingo de Luiz Inácio Lula da Silva
en Brasil, que será presidente por tercera vez, la izquierda latinoamericana
endereza el rumbo, extiende su largo ciclo de victorias electorales y supera el
traspié que supuso el rechazo a la nueva Constitución en el plebiscito
chileno. Con la llegada al poder de Lula, Gabriel Boric
en Chile y Gustavo Petro en Colombia, todos en este 2022, las cinco principales
economías de la región, que completan México y Argentina, quedan por primera
vez en manos de fuerzas progresistas.
Fueron precisamente los líderes de las otras cuatro economías más grandes
de la región los primeros en felicitar a Lula por su triunfo. Con un escueto
“Viva Lula” celebró Petro la ventaja en el escrutinio del próximo mandatario
brasileño; le siguieron el mexicano Andrés Manuel López Obrador, Boric y
culminó Alberto Fernández, desde Argentina. A ellos se sumaron, casi al
unísono, todos los líderes progresistas o que se vanaglorian de ello en América
Latina.
Brasil está de regreso, y Lula pasa a ser el decano
del bloque de izquierdas. El líder del Partido de los Trabajadores (PT) ha sacado lustre al reconocimiento internacional que obtuvo
durante sus dos periodos, entre 2003 y 2010, y ahora se propone una suerte de
reinserción de Brasil en el mundo, después de los cuatro años del ultraderechista Jair
Bolsonaro, al que The Economist ha calificado como el “pupilo
estrella” de Donald Trump.
Las elecciones presidenciales en Brasil tenían una dimensión geopolítica
trascendental para la región. Además de las lecturas sobre el significado de
una lucha global entre la ultraderecha, encarnada en este caso por Bolsonaro, y
la izquierda de Lula da Silva, el resultado tiene, en la práctica, una gran
repercusión en los equilibrios regionales. Todo ocurre, además, en un momento
decisivo para el afianzamiento de Gobiernos progresistas en América Latina.
Después de las victorias de Boric en Chile y de Petro en Colombia, el regreso
al poder del fundador del PT no solo fortalecerá ese bloque, sino que va camino
de reconfigurar el mapa de liderazgos.
Desde 2018, por población, peso económico y capacidad de interlocución con
Estados Unidos, ese papel le corresponde al presidente de México. López
Obrador, que está a punto de entrar en la recta final de su mandato, recibió a
Lula el pasado marzo haciendo hincapié en las afinidades con el brasileño. “Nos
une la lucha por la igualdad y la justicia”, afirmó entonces. Tras conocer su
victoria, dejó claro su alborozo: “Ganó Lula, bendito pueblo de Brasil. Habrá
igualdad y humanismo”, dijo en un tuit. La coalición de Lula no derrotó solo a
Bolsonaro, sino que se hizo también con el timón de una alianza regional que no
tendrá precedentes.
El gigante sudamericano acabó la primera era Lula
como un poder emergente, antes de la crisis política y económica que llevó
al impeachment de su sucesora, Dilma Roussef, en 2016.
Después, los escándalos de corrupción lastraron al PT y Lula estuvo 580 días en
prisión por unas condenas hoy anuladas, pero en su momento Barack Obama lo
consideró “el político más popular de la tierra”, encabezó los listados de
líderes más influyentes, promovió el bloque de los BRICS —Brasil, Rusia, India,
China y Sudáfrica—, el país obtuvo la sede del Mundial 2014 y los Juegos
Olímpicos de 2016 e incluso se hizo una película sobre su vida, Lula, o
filho do Brasil (Lula, el hijo de Brasil).
El peso de Brasil es innegable. Se trata de un país
de dimensiones continentales, con más de 200 millones de habitantes, que
crecerá este año al 2,8%, según el FMI. “¿Cuáles son las cinco mayores
economías de América Latina?”, pregunta con trampa por teléfono el
exdiplomático Julio César Gomes Dos Santos para subrayar que después de Brasil
y México, el Estado de São Paulo —con 46 millones de habitantes— sería por sí
mismo la tercera economía de la región, por encima de Argentina, Colombia y
Chile.
“Brasil es hoy un paria de la comunidad internacional”, se lamenta Gomes
Dos Santos, que fue embajador en los gobiernos de Cardoso y Lula y después se
dedicó a la academia en Colombia. Desde tiempos de la dictadura, que acabó en
1985, Brasil trazó una política exterior independiente, responsable y
pragmática, muy profesional, que prosiguió con todos los presidentes hasta que
Bolsonaro rompió esa tradición al alinearse con la Casa Blanca de Trump,
explica el experto. ¿Cómo sería una nueva política exterior con Lula? “Basta
dar una mirada a sus dos gobiernos, cuando Brasil se proyectó en el exterior
como en ninguna otra época de su historia”, señala. Sería, según este análisis,
un regreso a la tradición diplomática brasileña.
Elecciones en Brasil 2022, segunda vuelta, en vivo
Las circunstancias son distintas, a nivel global y
a nivel regional, y eso condiciona la política exterior, matiza el científico
político Sergio Fausto, director de la Fundación Fernando Henrique Cardoso. “No
estamos viviendo un bum de las commodities [materias primas]”,
recuerda. Sin embargo, coincide en que las directrices centrales son las mismas
de los dos mandatos anteriores, con una evidente influencia de Celso Amorim,
canciller en esos años y cercano asesor de campaña. “Tampoco hay que exagerar
las afinidades políticas entre diferentes países; hay ubicaciones geográficas
que marcan diferencias importantes”, advierte. México comparte infinidad de
asuntos bilaterales con Estados Unidos y Colombia es un estrecho socio de
Washington en la región, por mencionar dos ejemplos. A pesar de esos matices,
“hay cierta convergencia, sobre todo en América del Sur, en relación con la
importancia de relanzar de alguna manera Unasur, pero sin los tintes ideológicos
que tuvo en aquel entonces, cuando el chavismo era muy fuerte”.
Afinidades
El propio Amorim aseguró esta semana en un
encuentro con corresponsales en São Paulo que los asuntos ambientales serán un
“elemento central en la política exterior, porque de la cuestión climática
depende la supervivencia del planeta”. Lo acompañaba la exministra de
Medioambiente Marina Silva, un símbolo de la conservación de la Amazonía, muy maltratada bajo Bolsonaro. Lula tendrá
“tolerancia cero” con la deforestación, impulsará metas climáticas más
ambiciosas y reforzará la cooperación internacional para proteger el pulmón del
mundo, subrayó la ecologista.
Brasil puede encontrar allí
importantes afinidades con otros países de la región. La nueva izquierda
encabezada por Petro —y en menor medida por Boric— llega con una agenda
ambiental muy marcada y postula un modelo económico que dé prioridad a las
energías limpias. Fausto considera sintomático que a pesar de todas las heridas
del pasado, Marina Silva, que se alejó hace años del PT, se la ha jugado por la
campaña de Lula. “Es una señal clara de que el tema ambiental tendrá una
centralidad nueva en el futuro gobierno de Lula”, señala.
“Vamos a construir un Brasil sostenible”, promete Lula en una carta al
“Brasil del mañana” que divulgó su campaña esta semana, en la que se propone
superar el aislamiento que atribuye a Bolsonaro. “Retomaremos la política
exterior soberana, altiva y activa, promoviendo el diálogo democrático y
respetando la autodeterminación de los pueblos”.
Dado que la integración con Argentina, Uruguay y
Paraguay en el Mercosur se antoja irreversible —a pesar de que Bolsonaro
intentó torpedear el bloque—, la mayor sintonía que se vislumbra es con la
Colombia de Petro, otro país amazónico. Entre los actuales líderes
latinoamericanos, apunta Gomes Dos Santos, “el único que tiene una vastísima
experiencia de gobierno de ocho años en un país como es Brasil, con una
industrialización increíble, una agricultura imbatible y un empresariado
fortísimo, y convivió con todo esto, fue Lula”.
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AMÉRIQUE LATINE : LE BRÉSIL ET L’ARGENTINE
RELANCENT LE PROJET D'UNE MONNAIE COMMUNE BAPTISÉE «SUR»
Publié le 25/01/2023
Le Brésil et l’Argentine
envisagent de créer une monnaie commune afin de stimuler le commerce régional
et de réduire leur dépendance à l’égard du dollar américain. Si le projet reste
pour l'heure bloqué au stade des négociations, il pourrait, à l’avenir, devenir
la deuxième plus grande union monétaire du monde.
Une future
alliance stratégique. À l’issue d’un sommet de la Communauté des États
d’Amérique latine et des Caraïbes (Celac), les présidents du Brésil et de
l’Argentine ont annoncé un nouveau rapprochement de leurs positions quant à la
création d’une monnaie commune, dont l’objectif serait de redynamiser le
commerce régional et de réduire leur dépendance au dollar américain, a
révélé le
Financial Times.
Dans cette
optique, cette potentielle union devrait, dans un premier temps, s’articuler
autour des deux plus grandes économies de la région, le Brésil et l’Argentine,
avant d’intégrer progressivement d’autres pays, à
commencer par ceux du Mercosur (Uruguay et Paraguay). La nouvelle monnaie
pourrait être baptisée «sur» («sud» en Français) et devrait d’abord fonctionner
en parallèle avec le réal brésilien et le peso argentin. À terme, elle pourrait
représenter environ 5 % du PIB mondial.
«Deux
peuples frères se rencontrent à nouveau. Une relation qui n'aurait jamais dû
être interrompue et que l'histoire de la fraternité latino-américaine fait
renaître», ont déclaré Alberto Fernández et Lula da Silva
dans un document publié à la suite de leur
rencontre bilatérale organisée dimanche dernier.
DES ÉCONOMIES TRÈS DIFFÉRENTES
Toutefois,
cet immense projet ne devrait pas tout de suite voir le jour. Si l’idée avait
déjà germé par le passé au sein des instances des deux pays, tous les
pourparlers avaient échoué, notamment en raison de l’opposition systématique de
la banque centrale du Brésil et d’un manque de soutien politique.
Et pour
cause, si le Brésil et l’Argentine sont les deux plus grandes économies de la
région, et pèsent à elles deux près de 26,1 % du PIB sud-américain,
l’écart entre les deux voisins est très important. Jusque dans les années 1970,
le Brésil était un «nain» économique avec un PIB inférieur à celui de
l’Argentine. Mais ce n’est plus le cas aujourd’hui. En 2021, le PIB brésilien
pesait 1.609 milliards de dollars, soit 3,3 fois son équivalent argentin.
De plus, en
raison de sa structure et de son développement international, l’économie
brésilienne est beaucoup plus indépendante que sa voisine argentine. En effet,
si l’Argentine est très intégrée à l’économie brésilienne, (20,4 % des
importations, et 14 % des exportations), l’inverse n’est pas vrai. Les
exportations du Brésil vers l’Argentine ne représentent que 9,5 % du commerce
extérieur, soit moins qu'en direction de l’Union européenne (10 %), des
États-Unis (11 %), mais surtout de la Chine (32 %).
Un tel
schéma provoquerait donc de nombreux déséquilibres entre ces deux économies, à
l’image de ceux observés entre certains pays signataires de l’euro, à une
échelle encore bien supérieure. L’inflation n’est, par exemple, pas du tout la
même dans les deux pays. Environ 5,2 % pour le Brésil en 2022, contre près de
94,8 % en Argentine.
DES PARTENAIRES INÉGAUX
De fait, si
les Argentins pourraient être naturellement attirés par la perspective d’une
monnaie stable et d’un accès aux marchés mondiaux de capitaux (ce qui n’est pas
le cas actuellement avec le peso qui a perdu 98 % de sa valeur par rapport au
dollar en l’espace de 15 ans), les Brésiliens, dont la monnaie est relativement
stable (bien que sans grande valeur, environ 19 centimes de dollar) pourraient
quant à eux se montrer réticent à l’idée d’abandonner le réal.
D'un point
de vue strictement commercial, un tel deal pourrait également frapper de plein
fouet l'économie argentine, notamment en raison du gel des taux de change, une
condition sine qua non du projet pour garantir sa viabilité.
Par
ailleurs, l'effet de cette stabilisation monétaire pourrait coûter cher à
l'Argentine, qui devrait s'adapter aux nouveaux besoins du marché brésilien, et
adapter sa production industrielle pour obtenir un avantage comparatif, qu'elle
ne possède plus depuis plusieurs décennies.
Pour toutes
ces raisons, l’Argentine ne fait pas figure de partenaire idéal pour le Brésil,
et le Brésil pourrait prendre une place prédominante qui ne conviendrait pas à
l'Argentine.
SORTIR DE LA DÉPENDANCE DU DOLLAR
Toutefois,
les récentes élections de dirigeants de gauche dans les deux pays ont davantage
rapproché leurs positions, et conféré un plus grand soutien politique au
projet. En réalité, les deux pays, y compris le Brésil, pourraient tirer profit
de la réussite d’une telle initiative. D’une part parce que les deux pays font
face à des
difficultés économiques considérables, et d’autre part, car le renforcement d’une alliance
des pays du Mercosur permettrait de renégocier des
accords commerciaux avec
d’autres régions, dont l’Union européenne, qui se trouvent actuellement au point
mort.
Mais
l’objectif principal ouvertement avancé par les deux présidents, c’est surtout
la réduction de la dollar-dépendance du commerce sud-américain. À l’heure
actuelle, le dollar occupe une place prédominante dans la région. En Équateur,
comme au Salvador et au Panama, c’est même la seule monnaie légale. En
Argentine ou au Venezuela, c’est une monnaie de substitution à la monnaie
locale, en laquelle les citoyens ont peu confiance. Plus globalement, c’est en
grande partie la monnaie utilisée pour l’endettement étranger de ces pays
émergents, mais aussi celle des relations commerciales.
Concrètement,
cette dépendance fragilise considérablement les économies de ces pays qui sont
donc tributaires de la politique monétaire américaine. Par exemple, lorsque la
Fed resserre sa politique, comme c’est le cas actuellement, les banques
centrales doivent relever plus rapidement leurs taux pour maintenir la valeur
de leur monnaie face au dollar et empêcher des crises monétaires ou
financières. Sortir de cette dépendance est donc un enjeu absolument
prioritaire pour ces pays, et le «sur» pourrait venir remplacer en partie le
dollar dans les transactions commerciales et financières.
MAINTENIR LA CHINE ET LES ÉTATS-UNIS À DISTANCE
Par
ailleurs, ce projet pourrait représenter une opportunité géopolitique
stratégique pour l’Amérique latine et plus particulièrement pour le Brésil, à
l’heure où le capitalisme mondial s’organise en grandes
zones d’influence centrées sur la Chine et les États-Unis. À l’image de ce que tente de créer
l’Union européenne, cette nouvelle zone économique incarnée par le «sur»
pourrait placer la région dans une position équidistante et relativement
indépendante des deux grandes puissances, tout en profitant des avantages de
chacune.
Autrement
dit, l’objectif serait d’une part de se sortir progressivement de la dépendance
du dollar et des États-Unis, tout en maintenant à distance l’influence
grandissante de Pékin sur
les relations commerciales de la région. La création du «sur» pourrait incarner
cette vision, et renforcer d’autre part les relations bilatérales entre le
Brésil et l’Argentine, ce qui tendrait à rapprocher les deux économies.
Pour ce
faire, les deux banques centrales de Brasilia et de Buenos Aires doivent se
réunir mi-février pour lancer les premières discussions à ce sujet. Elles
doivent avant tout trouver un accord sur un système de garantie pour le
commerce bilatéral, et donc pour «accélérer le processus d’approvisionnement et
d’exportation des entreprises brésiliennes en Argentine, et l’approvisionnement
des entreprises argentines en entreprises brésiliennes».
UN PROJET COMPLEXE MAIS PAS IMPOSSIBLE
Finalement,
si les dirigeants brésiliens et argentins devront très probablement surmonter
de nombreux obstacles pour mener à bien un projet d'une telle ampleur, il n'en
reste pas moins viable sur le long terme, et suscite déjà de grands espoirs
dans la région. Bien conscients de ces potentielles difficultés, les
gouvernements des deux pays préfèrent toutefois faire preuve d'une grande
prudence.
«Je ne
veux pas créer de faux espoirs, c’est le premier pas d’un long chemin que
l’Amérique latine doit parcourir», a ainsi nuancé le ministre argentin de
l’Économie, Sergio Massa, auprès du Financial Times.
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Le sommet du
Mercosur assombri par le sort de l'accord commercial avec l'UE, Milei dans les
coulisses
Le 07 décembre 2023
Les présidents des quatre pays du Mercosur se sont réunis jeudi pour leur
sommet annuel, des nuages noirs planant sur le sort d'un accord commercial avec
l'Union européenne, ainsi que sur l'avenir du marché commun sud-américain
lui-même.
Ils espéraient annoncer la conclusion d'un accord de libre-échange avec
l'Union européenne, ouvrant ainsi les marchés de quelque 732 millions de
personnes, mais l'accord n'a même pas été mentionné dans la déclaration
d'ouverture du sommet ou dans le discours du ministre brésilien des affaires
étrangères, Mauro Vieira.
Le changement de gouvernement en Argentine, trois jours seulement après le sommet,
a empêché la conclusion d'un accord final sur des questions qui auraient dû
être approuvées par le nouveau président, Javier Milei, un libertaire radical
qui a déclaré que le Mercosur n'avait aucune raison d'être.
Les diplomates brésiliens ont déclaré qu'ils espéraient que l'Argentine
sous Milei poursuivrait les négociations commerciales avec l'UE, et sa ministre
des affaires étrangères désignée, Diana Mondino, l'a affirmé lors d'une visite
à Brasilia et d'une interview avec Reuters.
"Nous attendons de voir ce que l'Argentine voudra", a déclaré un
fonctionnaire brésilien, qui a requis l'anonymat en raison du caractère
sensible de la question. "Il est évident qu'elle sera plus libérale, mais
sera-t-elle pragmatique ?
Les experts commerciaux estiment que la fenêtre d'opportunité pour conclure
l'accord UE-Mercosur se referme et que sa ratification par le Parlement
européen se heurte à l'obstacle des élections qui se tiendront l'année
prochaine en Europe.
Les vives critiques formulées la semaine dernière par le président français
Emmanuel Macron pourraient susciter davantage de résistance à l'égard de
l'accord initialement convenu en 2019, puis retardé par les exigences
européennes en matière de protection de l'environnement.
Oliver Stuenkel, professeur à la Fondation Getulio Vargas, un groupe de
réflexion de Sao Paulo, est sceptique quant à la ratification de l'accord
commercial par l'Europe, où les opposants s'appuieront sur les idées radicales
de Milei pour justifier leur point de vue.
"Les protectionnistes européens pourraient utiliser la rhétorique
radicale de Milei, en particulier sur le climat, pour tenter de bloquer
l'accord", a-t-il déclaré. "Malgré sa récente modération, Milei
fournira beaucoup de matériel à ceux qui cherchent à le diaboliser.
Lors de sa campagne, Milei a menacé de quitter le Mercosur, faisant
exploser le marché commun avec le Brésil, l'Uruguay et le Paraguay. Mais son
conseiller en politique étrangère, M. Mondino, a déclaré que l'Argentine ne
quitterait pas le bloc. L'ancien secrétaire brésilien au commerce extérieur,
Welber Barral, a déclaré que le Mercosur était là pour rester malgré ses
défauts.
"Le Mercosur est une union douanière incomplète et le commerce
régional a progressé lentement au cours des deux dernières décennies. Mais le
coût politique de son abandon est très élevé, même pour Milei", a-t-il
déclaré.
Marcel van Hattem, législateur conservateur et critique du Mercosur au sein
de la commission des relations extérieures de la chambre basse du Congrès
brésilien, s'est fait l'écho de ce point de vue.
"Si le Mercosur revient à son objectif initial de libre circulation et
de libre marché, que Milei défend également, non seulement il survivra, mais il
deviendra utile à ses membres", a-t-il déclaré.
Les économies du Mercosur représentent un produit intérieur brut de 2,86
billions de dollars, et le commerce entre les quatre pays a été multiplié par
dix depuis sa création en 1991, selon le bloc.
Alors que l'accord avec l'UE est en suspens, le Mercosur signera jeudi à
Rio un accord sur le commerce et l'investissement avec Singapour, selon les
organisateurs. Il s'agit du premier accord de ce type conclu par le groupement
sud-américain en 12 ans, et du premier avec un pays asiatique.
Le sommet s'est tenu au Musée de l'avenir de Rio.
(Source :
Zonebourse, traduit de Reuters, 2023)
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